Vous êtes ici : Accueil > Vivre dans la commune > Autechaux Roide d'hier
Autechaux Roide d'hier
Histoire
Les premières traces d'Autechaux dans des textes datent du XIVème siècle.
À l'époque, le village faisait partie des domaines des Neuchâtel proches, seigneurs de Blamont. On y trouvait déjà des moulins.
Au XVème siècle, les foires au bétail du village étaient renommées. Un fief était tenu par les sires de Panlonville-Ligniville de Lorraine, à cette époque. Celui-ci fut réuni au domaine par Frédéric de Montbéliard, à la fin du XVIème siècle.
À la fin de ce même siècle, de 1587 à 1588, des torturent furent infligées aux vieillards lors de l'invasion des Guises. De nouveaux dégâts survinrent en 1635, et la restauration du village fut longue et difficile.
En 1688, on recensait à Autechaux :
-
18 feux, 18 maisons, 21 hommes, 25 femmes, 56 enfants et 6 domestiques, soient 108 personnes qui possédaient 14 chevaux, 61 bovins, 97 moutons et 11 chèvres (un cheptel comparable se retrouvait en 1773).
En 1790, on y comptait :
-
39 feux, 189 habitants qui détenaient 11 charrues, 16 chevaux, 6 poulains, 109 bœufs et vaches, 38 veaux et 214 moutons. C'est à cette époque qu'apparurent un moulin à huile et une scierie.
Après le Traité de Versailles, en 1748, le Prince de Montbéliard tiendra Blamont, mais sous la souveraineté du Comté de Montbéliard.
Dès le XIXème siècle, grâce à la proximité de Pont de Roide et à l'exploitation de la force motrice du ruisseau, on note une transformation économique :
-
de 1802 à 1862 : on exploitait la mine de fer dans la forêt communale.
-
en 1921 : s'installèrent 2 charrons-serruriers, 1 horloger, 1 tailleur de pierre et 2 tourneurs.,
-
en 1822 : on trouvait 6 moulins et 1 scierie.
-
en 1852 : il y avait 13 moulins sur le Roide et les rues du Rondey
-
en 1883, 2 fabriques d'horlogerie tentèrent de s'implanter, avec 9 ouvriers.
-
Après la guerre, quelques entreprises s'intallèrent à Roide (de 1940 à 1952) : émergence alors d'une fabrique de charnières et d'agrafes, d'un atelier de travail du bois, d'un fabricant d'acétylène et d'une maison de découpage et emboutissage.
La commune fut nommée Autechaux-Roide par décret du 24.01.1922, et malgré l'implantation de trois entreprises importantes, offrant 250 emplois, elle conserve une certaine vocation rurale.
La religion
Suite à la réforme luthérienne de 1541, Autechaux devint filiale de Roches-les-Blamont, à l'exception de quelques familles qui demeurèrent catholiques.
En 1554, on y brûla Richarde Bonnasse, épouse Simonet Coulleru, pour sorcellerie et genaulcherie.
L'école de la paroisse fut ouverte, en 1584, à Autechaux et non à Roches, là ou se trouvait le pasteur. En 1673, on y dénombrait 30 élèves. L'établissement fut remis en état en 1821, puis en 1847 (pour devenir une école mixte), et enfin en 1881.
Grâce à la contribution des catholiques, en 1615, on répara le Temple.
Le choeur de l'église fut saisi par les soldats de Blamont, en 1700, en application de l'ordre de Louis XIV. Les luthériens conservèrent uniquement la jouissance de la nef du Temple.
En 1750, on comptait 156 habitants à Autechaux :
-
108 luthériens (45 adultes et 63 enfants)
-
48 catholiques (19 adultes et 29 enfants)
En 1790, sous la Révolution, les luthériens récupérèrent leur temple et leurs dîmes. Les catholiques furent alors déclarés paroissiens de l'église de Blamont.
Les catholiques purent construire une nouvelle église à Autechaux, de 1862 à 1867.
Entre temps, le vieux Temple, déjà réparé en 1722, fut reconstruit en 1834 et à nouveau en 1945.